Exposés aux violences des groupes armés, en particulier de la milice Front Patriotique et Intégrationniste du Congo (FPIC), des jeunes anciennement rebelles “Chini ya kilima”, dans la chefferie Andisoma, ont adhéré massivement au projet d’entrepreneuriat communautaire mis en place conjointement par les FARDC et la Monusco, en territoire d’Irumu dans la province de l’Ituri. Comme retombées, ces jeunes transforment et produisent du maïs destiné à la consommation. Cette opération s’inscrit dans le cadre du Projet de réduction de violence communautaire.
“ C’est pour nous l’occasion de rendre hommages et de reconnaissance de ce projet de la culture de transformation du maïs soit implanté dans notre entité. Ce projet a occupé des jeunes à haut risque ”, a témoigné l’un des bénéficiaires du projet mis en œuvre à Nyakunde, dans la même province. Dans le même élan, il a réitéré l’engagement ferme de ses pairs à capitaliser ce projet au profit de la paix dans la région.
Partenaire de ce projet, la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en RD. Congo (MONUSCO) a affirmé poursuivre cette même opération dans d’autres zones de la province en vue de pérenniser les acquis sécuritaires avant leur départ définitif, en fin de cette année.
“ Nous envisageons encore d’installer trois modèles de ce type dans cette zone puisqu’il y a encore des terres. Parallèlement, toujours à Irumu, nous travaillons avec l’Administration du Territoire sur un grand projet de valorisation de la chaîne poisson ”, a déclaré le Chef du bureau dans cette région.
Pour sa part, le Lieutenant-Général Johnny Luboya Kashama, Gouverneur-militaire de la province de l'Ituri, s’est réjoui de cette avancée dans sa province placée sous état de siège, pour rappel, depuis le 6 mai 2021. “ Les communautés vivent désormais ensemble et peuvent regagner leurs terres. Ici en Ituri, on ne vient plus parler de la violence, ni de la guerre, mais du développement. Nous tous ici, nous sommes là pour appuyer les jeunes dans leur développement ”, a-t-il déclaré.
John K. Ngoyi
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